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BIBLIOGRAPHE

Les Forces politiques et la Fin du cycle

Le contact entre l’homme et d’autres plans de vie obligera les forces politiques de la terre à faire ressortir les éléments créatifs de la conscience humaine, afin de mettre fin à l’absurde réalité de la pauvreté dans le monde. Les peuples de la terre ont droit à la vie équilibrée dans la mesure où les forces politiques sont prêtes à leur fournir les outils nécessaire à une forme d’émancipation. Les forces n’ont aucun droit d’arrêter l’évolution des populations, sauf dans le but de les protéger contre certains effets nocifs, à long terme, que pourrait leur créer une proximité socioculturelle trop ardente pour leur niveau d’expérience. Les forces politiques dans le monde convoitent plus le pouvoir pour le pouvoir lui-même que l’intérêt sans condition des peuples qui les ont élues, ou auxquels elles ont arraché le pouvoir. La volonté politique fait partie de la conscience créative de l’homme, et non de ses appétits. L’intervention dans le monde d’une nouvelle force créative inaugurera le règne de la politique des nations, au lieu de la politique des sphères nationales qui, jusqu’à aujourd’hui, réduit cette science à des aspects sous-développés, et dont les plus importants restent encore à découvrir. La politique des nations deviendra une réalité lorsque les bases financières et géopolitiques des sociétés modernes auront été transformées profondément, jusqu’à en éliminer l’élément de prestige qui pollue la conscience de tous ceux qui devraient donner à leur nation le bénéfice de leur intelligence créative. La conscience politique des peuples grandira lorsque les dirigeants cesseront de se préoccuper seulement de leur territoire pour prendre en cause tous les territoires où réside l’homme en évolution. Toute forme de régionalisme ou de nationalisme politique risque d’atrophier la politique mondiale, car l’intérêt national ou régional devient un mode grossier d’élévation dans le pouvoir, sans plonger dans les grands fonds souterrains de la science et de la conscience politique.

Les forces sociales n’exerceront leur présence créativement dans le monde que lorsque la conscience politique aura fait place à la politique de la conscience. Cette conscience politique détruit l’aspect créatif de la vie mentale de l’homme, dans le domaine très vaste de l’expression géopolitique. Elle veut conditionner les hommes au lieu de leur donner les outils afin qu’eux-mêmes conditionnent leur environnement. Les forces politiques ont bénéficié d’un grand rôle dans le monde par l’impression qu’elles ont créée d’être au-delà de la masse, alors que la masse fait déjà partie de la substance psychique des nations dont est formée la conscience de la terre.

Pour que les forces politiques évoluent, il faudra que les individus qui en sont les chefs évoluent à leur tour, et laissent derrière eux les attitudes anciennes d’une gestion politique prisonnière des gouvernements étouffés par les aspects territorialistes d’une politique dégénérative.

Les gouvernements de la terre, dans l’ensemble de leurs conventions internes, n’ont pas suffisamment de force mentale pour éliminer de l’expérience des nations les facteurs nuisibles à l’évolution de la conscience des peuples, car trop d’ambition personnelle ternit les rapports étroits que devraient connaître ces gouvernements avec les peuples dont ils gèrent la destinée. Voilà d’ailleurs pourquoi les peuples n’affectionnent plus leurs chefs. Ils ont été depuis trop longtemps asservis à différentes mentalités qui ont prouvé historiquement que l’homme politique n’est pas à la hauteur de son rôle, sauf dans certains cas particuliers où ces hommes et ces femmes, malgré leur grandeur, ont démontré au cours de leur mandat certaines faiblesses nées d’une vision encore trop étroite de la politique mondiale planétaire. Tant que les hommes politiques n’auront pas compris ce que veut dire conscience politique, ils ne pourront exercer de volonté politique car les institutions dont ils font partie blanchiront le rôle créatif de l’intelligence dans l’espoir que tout s’arrangera avec le temps. Mais rien ne s’arrange avec le temps, tout ne fait que devenir plus complexe.

L’évolution de la conscience sur terre créera des bouleversements considérables dans la conscience des nations. Les forces politiques tenteront de résister au grand changement imposé par les nouvelles forces de vie qui élèveront la conscience de la terre. Ces mêmes forces voudront continuer à travailler selon les anciens modes politiques, alors que l’évolution de la conscience des peuple demandera une conversion intégrale des anciennes mesures qui n’ont fait que desservir l’humanité tout en lui présentant des formes de plus en plus attrayantes mais vides de vie sociale. Les forces politiques de la terre devront instruire créativement les nations de leur rôle, pour que les peuples travaillent avec les gouvernements au lieu de travailler contre eux. Tant que les nations ne travailleront pas en harmonie avec les gouvernements, un déséquilibre continuera à se créer dans la mentalité des peuples. À long terme, celui-ci fera de ces nations des centres troublés de vie, dont l’individu ne pourra s’extirper que par une volonté très forte de survie.

La nouvelle évolution apparaîtra sur le globe dans un mode qu’il ne convient pas encore de définir au-delà du réalisme politique connu de nos jours, car la science politique n’existe pas encore sur terre. Une telle conscience ne peut naître que dans la mesure où les hommes auront pris conscience d’une puissance au-delà de celle des nations actuelles. Les peuples de la terre, aujourd’hui, sont inconscients des autres formes de vie en évolution dans la galaxie, et pour cette raison la conscience politique des nations ne peut naître. Une telle conscience demande un choc de réalisation qui ne peut venir que de l’exclusion de la conscience politique de la gestion des affaires terrestres à une échelle mondiale.

Pages: 1234 – 5