L’ombre grandit
Les banquiers opèrent maintenant à l’échelle internationale. Ils ont prêté de façon magnanime. Vous croyez peut-être que vous avez prêté à votre pays et lui avait ainsi permis de réduire sa dette nationale ? Pensez-vous rembourser chaque fois que vous payez vos impôts ? Vous payez les Hommes Gris qui, eux, amassent d’énormes profits. La nation américaine est trop endettée pour prêter quoi que ce soit à quiconque. Pourtant, et c’est ahurissant, leurs banquiers continuent de prêter aux pays pauvres qui se battent ! Où les banquiers récoltent-ils l’argent qu’ils prêtent, si les États-Unis sont à ce point en banqueroute ?
Les banquiers affirment prêter de l’argent à ces pays dans un effort pour les faire passer au XXe siècle, pour les relever économiquement. Dans la plupart de ces pays, les gens aspirent à la démocratie. Ils veulent vivre comme les « Yankees ». Ils ont réellement envie. Partant, ils sont mûrs pour la révolution.
C’est alors que les insurgés entre en scène. Les banquiers concoctent aussitôt un gouvernement militaire et vous obtenez ainsi les polarités nécessaires. Dès lors, vous avez un motif pour développer ce pays : appuyer ces gens qui réclament la démocratie. Bien sûr, le gouvernement militaire n’est là que temporairement. Sa raison d’être est d’alimenter et même d’intensifier le désir de liberté. Commencez-vous à comprendre le procédé ? Les vendeurs d’armes font beaucoup d’argent. Les munitions arrivent de divers pays chrétiens. Elles ont été envoyées de partout dans le monde, même des États-Unis. Bien entendu, tout cela est fait pour appuyer les combattants de la démocratie !
Dès que le changement est amorcé, le pauvre fermier qui jadis vivait tranquillement sur sa terre, qui n’avait pas à payer d’impôt, qui arrivait à nourrir sa famille, aimait son Dieu et son Église, doit maintenant travailler frénétiquement. Puis il se retrouve en train de manifester dans les rues étranges de villes qu’il connaît mal, réclamant de la démocratie, sans trop savoir pourquoi il fait cela. Il a été englobé dans une conscience sociale créée intentionnellement par les Hommes Gris, dans le but d’appuyer une image du pouvoir mondial.
Bien entendu, nous savons tous que la démocratie triomphe et que les méchants insurgés communistes sont repoussés, de sorte que la colombe de la liberté reprend son vol ! Et de quoi a besoin maintenant ce jeune pays qui fait ses premiers pas ? De prêts substantiels pour se développer, devenir une nation, à l’image des « Yankees », eh oui ! Comme les Américains.
Dès que les insurgés quittent la scène, les banquiers s’amènent, trop heureux de distribuer les milliards. Connaissez-vous ce terme ? Pas seulement quelques écus, des milliards de ce papier-monnaie, vous savez, ça ferait un sacré feu ! Donc, ils prêtent des milliards, sachant très bien que ces merveilleux dirigeants catapultés à la tête de ce nouveau gouvernement démocratique, dilapideront cet argent. Les Hommes Gris le savent. Ils savent que ce petit pays sera incapable de rembourser sa dette.
Alors, les banques demandent le remboursement du prêt. Le leader responsable du pays plaide alors sa cause : « Mais nous n’avons tout simplement plus suffisamment d’argent pour vous rembourser. » Le représentant de la banque sourie et dit : « Monsieur, ne vous en faites pas. Vous savez, je suis certain que nous pourrons arriver à nous entendre. Nous allons échanger votre dette substantielle contre les droits miniers de votre pays ainsi que le pétrole trouvé sur votre littoral côtier et à l’intérieur de votre pays. Nous prendrons cela en échange » Le dirigeant du pays est alors si content qu’il s’exclame : « Quelle aubaine ! » Aussitôt dit, aussitôt fait. Et le pays a cessé d’être un pays. Il a été absorbé par une organisation sans frontières, qui grandit sans cesse dans notre monde d’aujourd’hui.
Avez-vous une idée de la quantité de nations du tiers-monde qui ont été mis en demeure de rembourser leur prêt récemment ? Plusieurs d’entre elles. Vous seriez médusés de voir à quelle rapidité les Hommes Gris prennent les affaires en mains et comment le pays retrouve sa stabilité après cela. L’industrie s’y installe. Des éléments que les gens du pays ne contrôlent pas prennent le dessus parce qu’ils se sont installés. Les fiers indigènes du pays sont évincés de leurs terres et parqués comme un troupeau dans les villes. Ça n’a pas d’importance si les fermiers ne cultivent plus dorénavant. Ça n’a pas d’importance si la forêt vierge est transformée en copeaux. Ça n’a aucune importance. Car les promoteurs arrivent et rasent les forêts, financés par les grandes banques, tout cela au nom de ce que vous appelez le progrès.